Pauline Zenk et Guillaume Coutances

Le choix d’un tel titre par Pauline Zenk et Guillaume Coutances pour l’exposition de fin de résidence m’a initialement dérouté mais aussi immédiatement touché. L’expliciter reste bien difficile car il s’agit du registre de la perception, de l’intuition et de l’indicible. 

« Il n’y a pas d’ombre sans réalité, l’ombre est une réalité » François Mauriac

Pauline Zenk par sa recherche autour de la mémoire collective contribue à révéler et à faire ressentir ce qui est enfoui en nous. Totalement étrangère à notre région, elle a su grâce à une collecte de fragments visuels de notre histoire et par sa propre lecture, traduire ce qui fait notre singularité bretonne. Guillaume quant à lui nous propose à travers la recherche qu’il a entreprise sur les robots
humanoïdes de nous projeter dans un proche futur en soulevant de manière très simple et directe les questions induites par l’intelligence artificielle. N’oublions peut-être pas, malgré tout, que cette dernière est en réalité le reflet de l’intelligence humaine qui, nous le savons, a des limites. Le travail ainsi réalisé aux Ateliers du Plessix-Madeuc par ces deux artistes est peut-être tout simplement un appel à une certaine vigilance à veiller au maintien d’une zone de sensibilité et d’intuition dans la construction du monde futur.

Olivier Dupuy

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