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Née en 1984 à Echirolles (38). Diplomée de l’ENSBA de Grenoble. Vit et travaille dans l’Isère.
Parrainée par Stefania Meazza (Centre d’art de Toulouse).

 

Toute petite déjà, j’ai une attirance pour les terriers, les trous noirs, le cosmos. Je grandis en ville, dans un quartier où la nature avoisine les cheminées géantes des plateformes chimiques. Pourtant, je suis fortement imprégnée par la culture paysanne et les traditions de la vallée haut-alpine, où je passe une partie de ma vie familiale.

Le rapport que l’homme entretient avec la violence est le cœur de ma recherche. La cruauté effraie et cela amène à la dissimuler pour ne pas la voir. Au cours des siècles, cette peur a poussé à se conformer à un idéal et a orienté l’être dans une quête de perfection. Mais les conventions sociales, les morales et les croyances, bases pour établir une société structurée, deviennent dangereuses pour la vie lorsqu’elles se transforment en aliénation. Dès lors, une cruauté grotesque se met en place. Face à ce constat, ma position n’est pas celle d’un juge, mais d’un spectateur amusé.

La faune et la flore, tout particulièrement l’image animale, me servent de vecteur de par leurs pouvoirs symboliques. Elles portent à la
sublimation des sentiments. Ma pratique est protéiforme, j’attache beaucoup d’importance à produire moi-même mes pièces, même quand elles demandent des compétences techniques que je ne possède pas.

Selon le projet que je développe, je m’approche pour ensuite plonger, quotidiennement, dans l’univers de différentes tribus de société, collectifs d’individus qui se réunissent autour d’un intérêt commun. Chaque groupe représente un monde bien particulier avec ses formes plastiques, ses règles, ses liens et ses codes. Ces caractéristiques nourrissent en profondeur mon travail. Les Ateliers du Plessix-Madeuc m’offrent la possibilité d’évoluer dans un territoire breton constitué d’une mer déchaînée aux eaux noires, de campagnes dissimulées par la brume, de bois sombres. Ces paysages possèdent une puissance fascinante provoquant des angoisses qui se matérialisent en divers mythes, histoires et créatures. »

Son site internet

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ORICIERE, Line, Slaugtherhouse – Terrier n°3, encre et gouache sur papier, 20x26cm.

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ORICIERE, Line, Slaugtherhouse, Blanche-neige 5, graphite sur papier, 80x60cm.

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