Née en 1985 à Nîmes, Coline Casse vit et travaille entre le Sud de la France et Bruxelles.
Elle est diplômée de l’École supérieure d’art de Marseille-Méditerranée

Attirée par la peinture depuis toujours, c’est mon médium de prédilection, même si ponctuellement d’autres expériences s’imposent telles que la vidéo et l’installation. Elles se lient toutes par le désir d’une ambiance à poser et à percer. Dans mon parcours à la fois « Beaux-Arts » et «Cinéma», le cadre et la lumière sont les outils de celui qui opère, afin d’œuvrer à disséquer nos mœurs, à la fois individuels et collectifs.
Mes personnages oscillent sur cette brèche entre le tout-dedans et le tout-dehors, entre le nu et le dissimulé, entre l’advenu et l’encore à venir, entre le familier et l’exotisme d’un quotidien bousculé, et surtout entre la perte et son désir d’attache.
A quelle ligne est-ce que la peinture s’accroche, pour cerner notre propre complexité, ambivalence, dans un décor perpétuellement changeant ?
À l’instar de personnages cinématographiques, à qui l’on laisse de l’air dans le cadre, mes figures ont besoin d’une liberté de geste, la leur et la mienne, une potentialité. Un dialogue naît entre corps et espace, disparition ou résistance, dans une temporalité propre. Il doit falloir passer par le vide pour accéder au vaste, dans un cadre clos et ouvert à la fois, à l’image de cette fenêtre que les médiums cinématographiques et picturaux partagent dans l’attente d’un événement. Accueillant de multiples directions et tensions, chromatiques et figurées, certaines perspectives et limites se troublent : l’équilibre doit vaciller mais tenir, tel un pas de plus dans le noir.
Entre mouvement et immobilité, il est sujet de mots silencieux, comme si rien d’exprimé ne pouvait être absolument juste en dehors d’un accord coloré, le silence d’une nouvelle qui ne vient pas ou dans un bruit qui annule tout, jusqu’au silence d’une toile qui se laisse voir parfois dans sa blancheur dévoilée.

Coline Casse

www.colinecasse.com